dimanche 20 avril 2014

Wurthering Heights (1939)

L'incontestable, l'unique et ultime livre d'Émily Brontë, dans une version plus vivante que le livre en lui-même, le tout exécuté par un trio d'acteurs remarquable sous la main du maître William Wyler : David Niven, Laurence Olivier et Merle Oberon.

Ce film retrace la vie sinistre et bucolique d'une génération dans l'Hinterland anglais. Mr. Earnshaw, un homme pastoral aisé, père de Hindley et Catherine (alors enfants) vit paisiblement aux Hauts de Hurle-vent avec ses domestiques Joseph et Nelly. Mais alors qu'il rentre d'un voyage de Liverpool, il ramène un bohémien prénommé Heathcliff, qui sera abhorré par Hindley mais adoré pare Catherine et son père. À l'adolescence, après la mort de Mr. Earnshaw, Hindley deviendra maître et le traitera en esclave. Lorsque Catherine et Heathcliff se balade dans les champs, ils entendent le bruit entrainant d'une valse à Thurcross Grange, propriété des Linton, l'aristocratie et bourgeoisie locale. Mais ils se font molestés par les dogues gardant l'entrée qui dormaient dans le jardin.  Tandis que les notables accourent vers la blessée, Edgar Linton subjugué par le charme de celle-ci ,chasse Heathcliff, sale et malvêtu. Catherine tombera littéralement amoureuse de la richesse et des fastes qui semblent représenté Thurcross Grange.
Et puis Catherine, rentrée à Hurle-vent commence à renier et mépriser son ami et amour d'enfance à cause de ses manières de gitans. Edgar, qui après de nombreuses visites auprès de Catherine projète de se marier avec elle. S'en suit alors un profond gouffre entre l'amour et l'opulence, l'âme et la richesse.

Le film est la plus courte des adaptations d'un livre. Ici le détail de la lande anglaise est beaucoup mise en avant que dans le livre. C'est un point à double tranchant : la version est épurée et plus simple mais l'on y retrouve plus ces pages et pages de description sur les scènes agrestes des steppes du Yorkshire, et c' est ce qui fait une partie de la richesse du livre : cette allure lente fait ressentir la paisibilité de cette campagne austère et hostile. Mais le jeu des acteurs, bien qu'Hollywoodien, nous fait ressentir les mêmes problèmes et sensations que dans le livre même si cet ouvrage est unique au monde (certains pourront dire le contraire). La version est assez fidèle même si celle de 2012 est celle qui respecte le plus l'oeuvre bicentenaire; cela-dit la version récente est une version moins populaire et plus un film d'art et d'essai, ce qui est un peu ennuyeux (peut-être comme le livre me direz-vous). Néanmoins William Wyler fait ici l'élipse des 200 dernières pages du livre...

Bref, c'est un classique à voir , où l'on prend plaisir et chagrin pour ce film oscarisé en 1940 (meilleure photographie ) et nominé 8 fois.

NOTE : 8,3 /10
 Les Hauts de Hurle-vent (1939), de William Wyler



vendredi 18 avril 2014

Il Boconccino

Accueillis par un personnel aussi francophone que francophile ainsi qu'une délicieuse odeur de Tonarelli Cacio e Pepe ou de Tiramisù , nous entrons dans le plus romain des bistrots. On s'accommode assez vite à ce petite trattoria à deux rues du Colisée, bien que la décoration ne soit pas aussi travaillé et antique que son voisin colossal , la gentillesse romaine fait vite oublier cette boutade.

Les entrées sont essentiellement composées de salades, de charcuteries, et d'autres somptueux hors d'oeuvre. Les plats sont des spécialités du Lazio ( région de Rome) : notamments les boccatini all'amatricciana ( des spaghetti épaisses avec une sauce tomate et une fricassée de bacon), les fameuses Tonarelli Cacio e Pepe ( le même genre de pâtes mais avec une sauce au fromage et du poivre en abondance).

Les desserts sont extraordinaires du tiramisù à la pistache à la fameuse crème citronnée de Luisa en passant par les sabaillons, les goûts et les saveurs ne manquent pas.

Le meilleur bistrot à côté du Colisée et du Forum pour un prix très abordable (à deux 45€ sans le vin).

NOTE:  17,7/20
Prix : €€

mercredi 9 avril 2014

ECONOMIX

Un pavé de 300 pages mais quand même court, quel est ce livre ? Economix, un livre qui figure souvent dans le présentoir des librairies de quartier ou dans les grands magasins et qui n'a pas tardé à devenir un Best-seller outre-Atlantique, couronné par une jungle d'articles sensationnels .

Une couverture d'un rouge communiste encadre ce livre qui est une bible de la vulgarisation en bande dessinée du capitalisme et de l'économie sous tous ses angles historiques ( d'Adam Smith à la crise des supprimes), en glissant quelques anecdotes, mais le plus souvent des jeux d'humour entre les dessins et les textes .

Le livre raconte et explique comment fonctionne une économie de guerre, qu'est-ce que le capitalisme social, la crise en fonction des différents gouvernements , pourquoi dix ateliers de production de clous produisent moins qu'une usine, … Un certain nombre d'élément qui rendent la lecture plaisante et jubilatoire.


Des Nobel d'économie s'immiscent dans les pages comme des mouettes dans le ciel et ce sont par moments des personnages comme Alan Greenspan (président de la réserve du Trésor américain), Franklin D. Roosevelt , ou John Maynard Keynes qui adressent la parole au lecteur, ce qui crée  une impression de familiarité dans ce monde de brutes. Même si le format noir et blanc de cette "B.D." dérange les liseurs les plus tatillons, quelques minutes suffiront pour s'habituer 

Le jargon boursier et financier est traduit à la fin de ce puis où le lecteur veut s'enfoncer pendant des heures. Il explique plus précisément le "bazar" budgétaire des États-unis qui à travers magouilles ou guerre ont gonflé un pays en une usine de billets verts.

NOTE : 8,9/10
ECONOMIX, de M.Goodwin et D.Burr, éditions Les Arènes



mercredi 2 avril 2014

Le Tombeau des Lucioles

Un dessin animé tout simplement exceptionnel; la poésie, la tristesse, et la sûreté de la guerre rythment ce chef d'oeuvre d'Isao Takahata, un des réalisateurs fondateurs des studios Ghibli.

L'action se situe durant l'été 1945, à Kobé, où Seita, un adolescent de 15 ans, Setsuko, sa petite soeur de 4 ans et leur mère vivent paisiblement dans l'attente de leur père marin qui ne répond plus aux lettres de la famille depuis des mois. Jusqu'au jour où un raid aérien américain survient et déferle sur la ville une vague de bombes incendiaires. La mère se sépare des deux enfants et gagne un abri qui est bombardé dans l'heure. Seita et Setsuko, après s'être cachés ils vont à la recherche de leur mère dont l'abri a été bombardé : elle succombera finalement aux brûlures mais sans que Setsuko ne le sache. Son frère refuse de lui expliquer sa mort et invente l'histoire d'un longue convalescence à l'hôpital. Les deux vagabonds qui n'ont plus de foyer, sont hébergés par leur tante qui les accueille chaleureusement pensant que leur mère "est" au dispensaire. Mais dés qu'elle apprend
la nouvelle, elle devient alors une marâtre et considère des neveux comme des fardeaux pour sa famille. Frère et soeur quittent le domicile familial pour rejoindre un abri. Dés lors ils y subiront les affres de la faim, de la souffrance, de la fièvre mais aussi du mensonge, du déni et d'une mort lente qui s'éternise…

Ce film destiné à un public relativement jeune est en fait un dessin animé-documentaire sur les exactions commises des deux côtés pendant la guerre; la haine des américains sur les japonais comme celle des militaires sur les civils. Un film émouvant qui montre le mode de vie japonais de la guerre : le rationnement, le couvre-feu, les pagodes, l'indifférence des grands propriétaires ou des médecins. Mais c'est surtout la désolation et le vide qui sont au centre de ce film ( notamment la scène des ruines à Kobé ou bien encore la scène de fin). Isao Takahata a aussi insisté sur le retour à la vie civile des Japonais, après la capitulation en tant que pays vaincu, et montre encore plus l'inutilité du conflit;  qu'a-t-il apporté ? As-t-il fait avancer les choses ? Les conditions de visse sont elles améliorées en faisant cette guerre ?

Un Mélodrame aussi intelligent qu'émouvant, aussi réel que tragique, bref le meilleur dessin animé japonais de son temps.

NOTE : 9,6/10



Le tombeau des lucioles (1988), film d'Isao Takahata, 1h21

jeudi 27 mars 2014

Exposition Auguste au grand Palais

Chers lecteurs la critique gastronomique lorsqu'elle n'est pas tempérée devient vite lassante pour ceux qui la lisent. C'est donc pourquoi j'ai décidé d'élargir mon champ avec les expositions, les endroits et les films à voir, les livres à lire mais tout en laissant la tradition de la critique culinaire sur le blog.

La pluie est à son comble, le boulevard est désert, le ciel est morose et la queue, transparente. Quelques lyonnais curieux ou allemands en quête de divertissement compose la moindre foule qui attend derrière Clémenceau. L'arrivée dans cette Compostelle de l'exposition temporaire est agréable bien que singulière par le fait de voir cette entrée, d'habitude bondée, si vide


Une frise assez bien présentée nous raconte les différentes étapes de la vie d'Auguste et de son temps. Celle-ci est suivie par le majestueux buste de marbre d'Auguste en armure (bien entendue celui-ci est idéalisé). Suit ensuite des bas-reliefs relatant la bataille d'Actium en 42 av. J-Cet de la victoire d'Auguste célébrée ensuite dans tout l'empire romain.Des statues des adversaires politiques d'Auguste, de ses sous-fifres sont présentées à côté d'un arbre généalogique de Livie, femme d'Octavien (Auguste donc). Des pièces provenant des plus importants musées d'Italie seront présentées dans les salles suivantes, de l'immense coupe de marbre, aux fragments de l'autel de la paix (à rome) en passant par les masques de Théâtre, représentant les trois genres de théâtre antiques (comédie, satyre et tragédie), et qui préfigurent la Comedia dell'arte.


Le deuxième étage accessible par l'imposant escalier IIIéme empire repose essentiellement sur des objets provenants d'anciens lieux de villégiature, tels que Pompéii (une sorte de Deauville de L'époque); des objets de la vie de tous les jours qui ne semblent pas avoir 2000 ans; des tables pliantes, des trépieds, des miroirs, des bouteilles, et caetera. Des explications savantes sur la religion, l'organistion des provinces et sur le système monétaires sont illustrés à travers de vastes cartes accompagnées de texte. Des reconstitutions du théâtre d'Arles ou du Trophée des Alpes, à Tarbes et le buste massif d'Auguste (justement provenant d'Arles) concluent l'exposition.


Une très belle exposition, l'occasion d'étendre ses connaissances sur la civilisation latine et sa langue, et de comprendre les émotions, la méchanique et le fonctionnement de celle-ci ! A voir absolument AVEC audioguide !


NOTE : 8,1/10

Prix : compter 15€ (par presonne avec audioguide- sans 10€)

lundi 17 mars 2014

Le Vin de Bellechasse

Musée d'Orsay ; pole interurbain des échanges culturels internationaux, des Japonais aux Ouzbeks en passant par les Maliens et les Roumains : une DES zones les plus cosmopolite de la ville lumière où se côtoient jacassements de touristes ou les "Marrons chauds, marrons chauds" des vendeurs ambulants en quête de fortune.

C'est en s'aventurant dans la rue de Bellechasse, sorte de canal de Suez pour touristes, que l'on trouve une masse de boutique sans intérêt et de restaurants tous aussi abominables, les uns que les autres. Alors que la rue s'enfonce dans le Boulevard Saint-Germain, un petit restaurant encaissé entre un traiteur "chinois" (si on appelle ça de la cuisine) et un mur immense se dresse. Ce midi au restaurant, c'est une véritable foire aux ovins à Brive-Lagaillarde, l'éclairage sombre, des braillements d'assoiffés aux ragots de commères,

bref, c'est une tragicomédie à lui tout seul! C'est un peu la cantine,les gens se bousculent au comptoir comme aux tables et cinq minutes au minimum  sont requises pour enfin obtenir une place.

Le personnel ainsi que le Patron vous accueilleront à bras ouvert, et vous raconterons deux ou trois blagues (ou plus ça dépend sur qui vous tombez)  pour tuer le temps. Assis. Torticolis pour regarder l'ardoise à l'autre bout de salle. Le cadre est celui d'un bistrot parisien typique style "Audiard", petit plafond, damier, banquettes rouges, caricatures, comptoir,…

Les entrées sont simples, mais délectables et bien évidemment typiquement françaises : les ravioles de Royan qui se distinguent par leur bonne préparation :  la sauce légère et subtile qui les coiffe, la bonne dosée de Poivre, l'excellente qualité des produits et la parfaite cuisson. Il y bien sûr de l'Andouillette A.A.A.A.(que je ne vous recommande pas sauf pour les amateurs -qui doivent être peu nombreux, voir inexistants), du foie gras, des entrées "tricolores" par excellence. Pour les plats, la côte de boeuf d'1 kg (58 €), mais ce sont ce surtout le Saumon "Gilbert bécaud" (un saumon mariné dans une sauce douce et puissante ) ou le fameux faux-filet ( accompagné d'une béarnaise excessivement et louchement délicieuse). Vous vous en sortirez avec un plat aux alentours de 18 € mais des formules avantageuses existent à midi.

Les desserts sont rarement bons, d'ailleurs je le dis, sont presque tous mauvais. Des glaces qui ont plus un goût de barre chocolatée achetée dans un distributeur de station de métro qu'autre chose mais bon "personne n'est parfait ! " comme le dit la morale de "Certains l'aiment chaud".

NOTE : 7,7/10
Prix : €€
20 rue de Bellechasse, 75007





lundi 10 mars 2014

Café CONSTANT

Un beau Lundi, alors que vous rentrez dans le coeur du 7éme "vivant", on découvre sous les lueurs de la rue, une foule puissante et massive qui bouche la rue ou presque. Une cacophonie audible à 50 mètres,  nous accueille dans ce "Parisian moment".

 Après avoir tenté un coup d'état pour ouvrir la porte on entre dans un bistrot typiquement parisien, carrelage, vielles pierres, un immense comptoir ou le son de la caisse enregistreuse retentit en permanence et un plafond orné de petites dorures. Un petit escalier de bois  vous mènera  vers un nouvel étage un peu plus exigu que le précédent et où le décor n'est effectivement pas le même ( c'est évidemment négatif).

Après avoir attendu une table pendant une demi-heure (ils ne prennent pas les réservations), vous vous asseyez enfin mais c'est un peu la cantine, on s'entasse et se bat pour coloniser le moindre centimètre sur la table et l'on arrête pas de donner des coup de coudes aux voisins. Le service, quant à lui, est extrêmement réactif et dynamique, respectant toujours les attentes et les désirs du client.

Deux cartes vous sont apportés, un menu dit "classique" qui change tous les ans et les suggestions du moment ; Parmi celles-ci Gambas, volailles , côte de veau, des potages, … La carte "classique"contient  en entrée du foie gras, du saumon mariné, des salades, une tarte fine aux crevettes et autres spécialités du Chef célèbre dans le monde entier. Mais c'est surtout le Tartare de saumon, garni d'Huîtres et de bar qui s'illustre dans ce bistrot.

 Les plats sont ( pour commencer) le fameux Patte-bleue, une Bresse d'exception, servi avec une purée délicate et goûteuse : les deux ensembles forment une explosions de saveurs dans les papilles qui nous rappellent l'ambiance d'un déjeuner dominical en famille autour de la volaille.  Ce met est probablement le meilleur de tous, mais la basse-côte de Boeuf d'Aquitaine et la Daurade Royale en sont des excellents également.

Les dessert sont extrêmement fins, délicats et contrairement à la tendance profitent du non excès du sucre : des profiteroles, accompagnés d'une onctueuse sauce au chocolat chaud, une sélection de Fromage qui pourra intéresser le amateurs de fromage de chèvres traditionnels (et d'ailleurs à pâte dure) ou encore ce riz au lait à la vanille qui excelle autant par sa subtilité que par sa saveur légère qui est LE dessert du restaurant.

LE bilan : Difficile à établir, si vous êtes quelqu'un de pressé, de nerveux et que vous ne supportez ni les foules, ni le bruit n'y allez pas. Mais pour les gens avec un peu plus de temps et moins de stress, allez-y, vous vous en sortirez entrée/plat/dessert à 34 €! Une occasion de découvrir la cuisine de Christian Constant, chef-gastronome de renommée internationale et de revoir les aspects d'un bistrot typique de notre vie Parisienne !

NOTE : 8,5/10
Prix : €€
139 Rue St-Dominique, 75007
M.Brs



dimanche 9 mars 2014

Le Grand Café Capucines

Le boulevard où jadis les élites de la grande bourgeoisie déambulaient n'est maintenant plus qu'un calvaire pour les chauffeurs-livreurs ou les badauds audacieux à la recherche d'une place de parking. Dans cette jungle urbaine, où seul le touriste chinois n'est pas agoraphobe, l'enfer de la cuisine pour touristes et du menu en cinq langues. 

On vous reçoit comme si vous représentiez toute la misère du monde, et on vous installe dans un fauteuil art nouveau, pas forcément des plus confortables. La décoration, un faux style Mucha : une verrière ( d'ailleurs pas très transparente) et des panneaux de bois peints avec des bonnes femmes qui tiennent des roses, des coquelicots ou qui ont tout simplement besoin d'aller voir un psychiatre. Les serveurs se donnent du mal, font des efforts mais ne sont pas forcement formé au service en salle  . Le menu, à peu près le même que dans n'importe quelle grande brasserie en face d'une gare ; une bavette aux échalotes, ou une marmite de moules. Après avoir commandé votre bavette, des dizaines de touristes ( ou non) russes et américains débarqueront pour remplir la salle d'encore plus de son. Votre steak/ bavette/entrecôte arrive accompagné d'une sauce béarnaise , qui d'ailleurs à le gout d'une moutarde mélangé avec un additif semblable à ceux qu'ont trouve dans le Coca-cola zéro. Bref pour 25 €, c'est un petit peu un crime gastronomique. Estimez vous heureux si un serveur trébuche et s'affale sur vous, vous donnant au plus près l'occasion de goûter cette  fameuse soupe qu'il tenait dans ses mains et d'en mettre partout ( heureusement ce shampoing senteur champignons n'est pas vendu dans les supermarchés !). Comptez 110 € pour manger à deux.

Un dessert aussi audacieux que succulent s'offrira à vous : une crêpe, une glace, (pourquoi pas un quat'quart !).

Le bilan : il correspond aux critères idéaux : 
a) pour le touriste écervelé et pigeon
b) pour les amateurs d'intoxications alimentaires en tout genres
c) pour les gens qui ont trouvé 70 € par terre et qui veulent les dépenser vite et bêtement 

NOTE :  3/10
Prix : €€€
4 boulevard des Capucines, 75009 ( je ne devrais même pas vous donner l'adresse)

M.Brs


Lao Lane Xang 2

Un samedi. Le côté ensoleillé de la rue, comme le chantait Frank Sinatra ( the sunny side of the street). Après une attente de quelques dizaines de secondes on vous mène à une petite table en terrasse ou non. La décoration n'a rien de laotienne ou de Sud-est asiatique mais dés l'entrée du restaurant des effluves d'épices exotiques, de riz gluant, de lait de coco et de papaye s'entremêlent pour vous offrir l'ambiance d'un jour de marché à Bangkok.

Les serveurs sont un peu pressés, mais très efficaces et  toujours dans le sourire ; ils vous apporteront leur carte qui ressemble plus à un annuaire qu'à un menu. Des piments dessinés signalent sur la carte les plats les PLUS piquants  ! Le boeuf sauté au basilic et au poivre vert du Sichuan en est un des plus redoutables (après cela boire un verre d'eau sera plus horrible que d'avoir son corps en feu). Il y également ,pour les gens qui ne sont sûrs de rien, l'assortiment de spécialités laotiennes (  boeuf sauté, poulet aux épices, tartare laotien) ou bien le canard sauté aux épices. Aussitôt que la quatrième carafe d'eau est commandée, notre langue se transforme en brasier (que seulement le riz gluant à la texture douce et au goût suave parvient à éteindre). Le dessert sera réparateur, une mangue, accompagnée d'un délicieux lait de coco et d'un riz gluant qui ne l'était pas moins, éventuellement un assortiment de fruits  tropicaux  auquel ne manque que les cris des macaques et les cascades de Tat-suong.

Le bilan : Très bon restaurant ; Si vous êtes un goinfre, vous vous en tirerez aux environs de 30 € mais si votre budget est aussi raisonnable que vous, un peu moins moins d'une vingtaine d'euros suffiront

Note : 8,2 /10
Prix : €€
102 avenue d'Ivry, 75013

vendredi 7 mars 2014

Figue et Olive

En allant à l'école, la plupart d'entre vous ( pour les lecteurs du Collège Sévigné) sont déjà passés devant mais peu ont osé manger dans ce café-épicerie extraordinaire. Le patron, un ancien réalisateur tunisien , vous accueille à la méditerranéenne, c'est à dire comme si vous étiez un Calife. Mais pas de formalités ! C'est un restaurant familial où la cuisine est menée d'une main de maître !

Pour une douzaine d'euros environs ( 4 € plus cher que la cantine), vous mangez comme un prince entrée, plat, dessert et faites une croisière en découvrant les spécialités tunisiennes, en faisant une escale en Italie ou en Grèce. Un large choix de pâtisseries étouffes-chrétiens et de biscuits napolitains est offert, et la déco est géniale : oliviers, ardoises, vieilles caisses d'oranges et étals à légumes antiques. Le service est très efficace et rapide, la nourriture épicée et raffinée ( notamment l'agneau rôti ou le fameux couscous), le personnel toujours à l'écoute du client, de ses attentes et même parfois de ses urgences. Bref, il s'agit de l'endroit idéal pour déjeuner lorsque vous avez un trou de deux heures vers midi ( plutôt que de perdre une heure et demi à faire les cent pas en permanence). De plus, l'épicerie regorge de produits italiens rarissimes (pâtes, jambons, mozzarellas, fromages, …).

Pour faire court, ce restaurant est parfait pour les collégiens qui n'ont rien à faire lorsqu'ils ont des profs absents et qu'ils n'ont de nouveau cours qu'à quatre heures de l'après-midi. Si vous êtes collégien dans le quartier de Port-royal, c'est un passage incontournable ( encore plus incontournable, à mes yeux que le MacDonald de la rue Soufflot).

NOTE : 8,3/10
Prix : €
52 rue Pierre Nicole, 75005


M.Brs





Hanawa 

Aux environs de l'avenue Georges V, La rue est sombre, déserte, le monde semble s'y être arrêté. On y trouve ce petit restaurant, voisin d'RTL, qui ressemble, vu de l'extérieur à un club privé. Mais dés que le seuil est franchi, on entre dans une immense bâtisse art déco, entièrement japonisée et zenifiée. Deux nippons fraîchement cravatés bondiront sur vous pour vous conduire dans la partie pour touristes et anniversaire (évidemment la plus chère), ou à l'étage Sushi-bar : c'est LE power lunch par excellence, et parmi ses clients quotidiens (ou presque) du Paris du tout Paris, Bouvard, Ruquier, Elkabache, Nikos, Guillaume (de NRJ),…

Si vous êtes un investisseur avisé, c'est l'endroit idéal pour y signer un contrat, bien arrosé de Saké et de divers alcools de riz., mais si vous êtes perdu dans le quartier avec moins de 30 € pour déjeuner vous ne passerez même pas le seuil de la boisson ou du dessert. Vous vous en sortirez à peu près à 60 € par personne, sauf si vous aimez les repas orgiaques et les fastes - à ce moment-là, il faut faire une hypothèque sur sa maison. L'ambiance est très sereine, très posée, et l'on peut voir les cuisiniers préparer  votre plat, le faire virevolter sur leur planche et le faire atterrir mystérieusement dans votre assiette. On y mange - rien de plus classique !- des sushis (au saumon, au thon, à la daurade,…) et des makis (qui ne sont pas forcément non plus très originaux). Mais la fraîcheur est au rendez-vous dans chaque plat.

Les desserts sont des glaces artisanales ( trois parfums au choix) ou des pâtisseries japonaises telles que le Mochi.

Le bilan : très simple. Si vous êtes prêts à payer plus d'une quarantaine d'euros pour manger un peu moins d'une douzaine de sushis dans le restaurant japonais le plus raffiné de Paris, lancez-vous, surtout si vous voulez faire un selfie avec les stars du moment: c'est ici que ça se passe. Le prix est donc relativement élevé et s'explique majoritairement par la clientèle célébrissime.

NOTE : 7,8/10
Prix : €€€


M.Brs


Avant-propos

Chers Lecteurs  (bloggeurs,... enfin ce que vous voulez !), J'espère ne pas trop vous ennuyer avec ce blog mais surtout vous faire découvrir un art méconnu à vous consommateur de Mcdo et autres fast-food. Pourquoi ? Tout simplement pour redécouvrir cet art, connaitre les bons restaurants à côté de chez vous ou bien pour éviter d'avoir une intoxication alimentaire !

Chaque semaine, de manière à vous laisser le temps de lire, un article paraîtra : la critique pourra être aussi bien assassine que clémente mais les indications rapport Qualité/prix ou d'autres seront toujours notées. Bon Appétit !

                                                                            M.Brs